Qui suis-je ?
Naturaliste de formation, j’ai travaillé plusieurs années pour la protection de la nature, d’abord au CNRS de Chizé puis dans un Bureau d’Études environnementales dans le sud des Deux-Sèvres (79).
Après quelques années de travail en tant que salarié, j’ai compris que les premiers gestionnaires du paysage et de la biodiversité, ce sont les agriculteurs. C’est pourquoi j’ai décidé de voyager de ferme en ferme à la rencontre des producteurs et des produits du terroir français. Durant un an et demi, j’ai aidé des producteurs dans différents domaines : vaches laitières et viandes, brebis laitières et viandes, apiculture, pépinière, arboriculture, viticulture, lombriculture, aviculture, plantation de théiers, boulangerie, maraîchage, production de cidres.
Après ce périple, j’ai souhaité m’installer en tant qu’agriculteur. C’est tout naturellement que mon choix s’est porté sur l’arboriculture et la pépinière en Agriculture Biologique car je suis passionnée d’arbres fruitiers et de greffes.
Les vergers ?
La première année du projet a été consacré à l’implantation des vergers. La plantation d’une partie des arbres a été réalisé en chantier participatif. Nous étions 44 à s’activer pour : creuser les trous, planter les jeunes arbres, mettre les protections contre les chevreuils et pailler avec des copeaux de châtaigniers.
Pour anticiper les potentielles sécheresse estivales, j’ai fais le choix de diminuer fortement le nombre d’arbres à l’hectare et de choisir des arbres avec un système racinaire vigoureux. Ainsi, environ 1 000 arbres ont été plantés pendant l’hiver 2020-2021, sur une surface de 5 ha.
Plus l’arbre à la plantation est petit, meilleurs sera son installation. J’ai donc acheté et planté des portes-greffes. J’ai ensuite récupéré des greffons dans le vergers des croqueurs de pommes 79 où je suis adhérent et au verger conservatoire de pétré en Vendée. Au printemps 2021 j’ai réalisé directement dans la parcelle les greffes des pommiers et des poirier, puis au mois d’août la greffe des pruniers. Un petit casse tête pour ne pas mélanger les : 11 variétés de pommes, 8 variétés de poires et 10 variétés de prunes.
La pépinière ?
La préservation de la richesse paysagère et écologique est un choix de tous les jours. C’est naturellement que j’ai décidé de créer une pépinière d’arbres fruitiers anciens et de partager mon savoir faire. L’objectif est de vous donner la possibilité de cultiver vos propres arbres et de devenir des acteurs de la sauvegarde de notre patrimoine végétale.
Démarré en janvier 2022, la pépinière en est qu’à son début. Aujourd’hui, je vous propose des pommiers et des poiriers greffés sur différents porte-greffes. Mais à terme, je souhaite me diversifier et vendre également des pruniers, des amandiers, des abricotiers, des cognassiers…
Les variétés de la pépinière sont toutes issues de mes vergers.
La pépinière est entièrement travaillée à la mains : la plantation, les greffes, le désherbage mécanique, l’arrachage… C’est un travail rigoureux et dépendant de la météo pour ne pas perdre trop de temps. Pour le désherbage, je passe régulièrement une houe maraîchère avec différents outils.
L’apiculture ?
Aujourd’hui, la ferme accueil 25 colonies. La présence des abeilles dans les vergers permettra d’optimiser la pollinisation des fruitiers et ainsi d’améliorer la quantité et la qualité des fruits. La diversité des fleurs sauvages autour d’elles, permet de subvenir à leurs besoins et de récolter du miel toutes fleurs au printemps et en été.
Les abeilles ne perçoivent que quelques couleurs, mes ruches sont donc de couleurs différentes pour faciliter leurs retours et ne pas se tromper de maison. Je fabrique ma peinture suédoise, elle est naturel et se compose seulement de farine, d’huile de lin, de pigments et de sulfate de fer.
En ce qui concerne la gestion des ruches, j’essaye un maximum de les laisser construire leurs propres cadres de cires et ne pas utiliser de cires gauffrées. Au printemps, je réalise mes essaims artificiels ou je récupère des essaims sauvages chez des particuliers. La récolte et l’extraction du miel se fait entièrement à la main. Et pour la santé des abeilles, j’utilise un traitement contre le Varroa destructor avec des médicaments utilisables en agriculture biologique.
Pourquoi ce nom ?
Le 1er avril 2021 c’est la création officielle des Vergers de la Tête Rousse. Vous vous demandez sûrement l’origine de ce nom? Ornithologue depuis 2010 je réalise régulièrement des inventaires pour suivre les oiseaux nicheurs et migrateurs. Il était normal de mettre en valeur une espèce emblématique du bocage de Gâtine que je suis maintenant depuis plusieurs années. La population de cet oiseau en Deux-Sèvres ne dépasse pas les 10 couples, dont une grande partie nichent sur la commune voisine (Gourgé). C’est un oiseau migrateur, particulièrement discret, de la taille d’un étourneau et ayant le comportement d’un rapace. Il affectionne les alignements d’arbres, les haies et les vergers avec la présence de prairies à végétation rase (souvent pâturées) ainsi que des buissons ou des piquets de clôtures. Un habitat typique de notre campagne où l’élevage préserve les prairies, les haies et les arbres centenaires. Principalement insectivore, elle chasse surtout à l’affût des orthoptères, perchée à quelques mètre de hauteur.
Je suis : La Pie Grièche à tête rousse !
La biodiversité dans tout ça ?
Les suivis naturalistes ne s’arrête pas là; les alentours de la ferme sont devenus mon terrain de jeu, d’observation et d’étude. Les observations réalisés sont transmissent dans la base de données des associations locales « Nature79« . La situation géographique, proche du lac du Cébron et la présence de nombreuses prairies permanentes favorisent la biodiversité.
Les chiffres depuis novembre 2020 :
- Oiseaux : 131 espèces
- Papillons de jour : 50 espèces
- Papillons de nuit : 310 espèces
- Mammifères : 12 espèces
- Criquets-sauterelles : 30 espèces
- Reptiles-amphibiens : 9 espèces
LEGRAND AYMERIC
06 89 57 97 45
lesvergersdelateterousse@gmail.com
6 rue de la cacaudière
79600 Saint-Loup-Lamairé